Y a des groupes et des disques comme celui là, qui ne sont absolument pas simples à chroniquer. Pourquoi me direz vous!?
Simplement parce que l’un a été une de mes premières grosses claques en live et que l’autre j’ai joué dedans!
Commençons par les DIRTY SLUTS… c’est au tout début des années 90, que je me retrouve dans une mythique salle de concerts nancéienne:
le Terminal Export pour un concert d’un groupe punk alterno français de l’époque. Les dirty « ouvraient » donc ce soir là!
Jusque là, j’écoutais majoritairement des groupes de cette scène franchouillarde si enthousiasmante dans les années 80.
Et si la « scène » anarchopunk britanique commençait à me titiller de plus en plus, j’écoutais très peu finalement de groupes en provenance des states (à part peut-être les DEAD KENNEDYS) et du coup très peu de hardcore.
Ce soir là, je me suis vraiment demandé ce que j’étais en train de me prendre en pleine tronche. Je n’avais encore jamais vu de groupe hardcore en concert, ni un truc dégageant une telle intensité, une telle agressivité captivante.
Le rythme si soutenue de la batterie, les riffs de guitare, ce son si accrocheur et pour finir un chanteur complétement barge, survitaminé qui sautait partout, ce regard de véritable psychopathe, te donnant l’impression qu’il pouvait te bondir dessus à tout moment..
Ce chant grave, hurlé m’a fait aimer pour une des premières fois de ma vie cette non volonté de coller à tout prix à une mélodie, mais de privilégier l’agressivité.
Bref, j’en suis ressorti chamboulé, excité, laissant dans le domaine de l’anecdotique ce groupe alterno que j’étais venu pourtant voir ce soir là… Par la suite, je ne loupais que très rarement leurs concerts sur Nancy et les dirty devenait mon groupe local préféré.
Les années passent, le line up change pas mal.
Je deviens ami avec Loic, guitariste et aussi par la force des choses, devenu le chanteur du groupe.
Avec notre asso de concerts fraichement née en 1997, on les fait jouer pour notre 1er concert et Loic assurera la sono pendant de longues années pour nous.
A cette époque, leur batteur est un de nos comparses de l’asso. Et je dirais que cette période reste une de mes préférées du groupe, Stef prenant aussi plus de place au chant.
Puis après évoqué cette hypothèse, un peu comme une idée en l’air et parce qu’on s’est retrouvé un jour à 5 dans la même pièce avec rien à foutre, on s’est dit: et pourquoi pas aller faire du bruit ensemble . Et c’est ainsi qu’est né B12!
On était tous et toutes végétalienNE à l’époque, d’où le choix de ce nom. Cette vitamine devenait pour nous le symbole de ce choix alimentaire, sans pour autant en faire un étendard, ni du prosélytisme fascisant !!! L’écriture des textes au début s’oriente un peu autour de l’exploitation animale mais pas que… et mélanger textes « conscients » avec une certaine dose d’humour, devient une marque de fabrique. La musique , elle s’oriente vers un punk hardcore assez déstructuré avec un chant mixte, tapant autant dans le crust, que des trucs plus fast et même le freejazz.
L’autre particularité de B12 dont la vie n’aura duré que 2 ans à peu prêt (avec une grande irrégularité dans les répètes), c’est de n’avoir jamais été annoncé dans un concert, mais d’avoir été le groupe surprise qui se tapait l’incruste (souvent sur un concert des dirty soit de what’s wrong 🙂 )
voili… le groupe cessa ses activités et il restera donc de cette période, cette split k7 enregistré à la fin de B12 et un peu avant le départ de Stef des dirty.
A noter que B12 a fait un concert spécial pour les 10 ans de Spiruline ( avec Maud qui a remplacé Céline au chant), il y a des traces sur le net (notamment sur la page vimeo de Spiru)
Et cela a donné naissance à Amer béton un an plus tard (avec un autre bassiste).
Sinon pour info, les dirty sluts se sont reformés il y a peu et sortent leur premier 33t sur kanal hysterik. Leur nouveau site: dirtysluts.free.fr
Le lien si dessous contient la split k7 d’époque plus quelques petites perles figurant sur des compiles. Enjoy
http://www.mediafire.com/?07ayocmz42nqee4