Ma première rencontre avec les gaziers de Mary x commence à dater. Si je ne m’abuse un concert pour Spiruline vers le début des années 2000. Et à l’époque, je n’aurais jamais pensé sortir ce genre de groupe avec le label, tellement mes goûts en matière musicale étaient très différents. Cependant, la première impression que je garde en mémoire, est d’avoir été « bluffé » par l’ampleur de leur son en live et par une sorte de noirceur, de tristesse qui se dégageaient de leurs compos. Il faut dire que je crois n’avoir été que très rarement touché par tout ce qui est « festif « en matière de musique. Et ce groupe me renvoyait un peu à tous ceux qui ont fait le bonheur de mon adolescence, de joy division à the cure… même si je ne comparerais pas Mary X à ceux-ci pour l’ensemble de leur musique résolument plus moderne, mais plus sur l’ambiance qui s’en dégage.
Et quand bien même, ces groupes de coldwave des années 80 pouvaient être « labelisés » post punk, là on parle de post rock (avec des influences au début de l’aventure Mary x peut-etre plus évidentes en la matière). On pourrait cependant les taxer de rester un groupe « Punk » du post rock, de part leur démarche (do it yourself, concerts accessibles, autoproduction)…
Mais bon laissons là ces histoires d’étiquettes, car non seulement on s’en fout, mais d’autre part il y a justement des groupes comme Mary X, qui pour moi sont difficilement classables et qui avec le temps réussissent à trouver une personnalité à leur musique sans se contenter des recettes évidentes .
Il est un fait que nous sommes devenus amis entre temps et que le line up, qui a aussi changé quelques années plus tard, a donné une nouvelle naissance au groupe. Et quelle renaissance !
Un saxo très free, un clavier planant en rajout ont permis au groupe d’évoluer et justement de se détacher des comparaisons faciles qui leur collaient aux basques.
Avec cette formation, ils sortiront un premier cd totalement auto produit « High Angleshot », puis le temps passe et le son évolue encore. Les compositions toujours aussi sombres, mais résolument plus complexes donnent une âme encore plus personnelle au groupe. L’accouchement des disques prend de plus en plus de temps, mais le groupe soigne ses compos et ses prods et le résultat est en conséquence .
Quand ce Lp fut en cours de réalisation, on discute d’une participation d’acide folik et je crois que là ça m’a paru évident au vue de la proximité humaine et des morceaux de ce disque dont j’étais éperdument amoureux… je ne vais pas parler 107 ans des émotions/sensations qu’ont provoqué chez moi des morceaux comme Opak ou hal 9000 en live , de toutes façons c’est indescriptible… mais les morceaux de ce disque sont noirs, planant et tendus à la fois, parfois pop, mais pas cette pop lisse mielleuse et chiante dont je suis totalement imperméable… une pop riche et complexe.
Bref télèchargez ce disque et surtout allez les voir en live !
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